The Kiss Imitated from Voiture Le soleil ne luit pas &c;

The Kiss
Imitated from Voiture
Le soleil ne luit pas &c; [1] 

When the Sun with amorous beams
Greets with kisses soft the rose,
Pleas'd the blushing beauty seems,
And with brighter lustre glows.
When his harbinger of joy5
Tells Aurora he is near,
Blushes of celestial dye
O'er her glowing charms appear.
But a brighter, vermeil hue
Deepen'd in my Celia's face,10
Than the modest morn ere knew,
Or the rose's bashful grace.
As I snatch'd the sudden kiss,
From my lips my heart hath flown,
Ravish'd by th' enchanting bliss,15
Mad resign'd its native throne.
This deserted breast it left,
Thro' those lips it past to thine,
Of my "bosom's lord" bereft, [2] 
Hopeless now I languid pine.20
There, a wretched slave enchain'd,
Pants the trembling pris'ner still,
Still reluctantly retain'd,
Captive to thy sovereign will.
See thy sad repentant lover,25
Of himself and thee bereft,
Let him now his peace recover,
Willing to restore his theft.
Dearly paid the fatal treasure,
Oh forgive the transient bliss!30
Yield me up my bosom's treasure,
And let me give back the Kiss!

Notes

[1] EDITOR'S NOTE: "The Kiss Imitated from Voiture" does not appear in Psyche, with Other Poems or Mary and is undated in Verses; Henry and Lucy Moore include a copy of it in their 1811 Album (the source text for Collected Poems and Journals). It presents a verse translation of Vincent Voiture's 52-line lyric "Stances" (1650), which does not contain Tighe’s epigraph “Le soleil ne luit pas” (“The sun does not shine”):

Ce soir que vous ayant seulette rencontrée,
Pour guerir mon esprit et le remettre en paix:
J'eus de vous, sans effort, belle et divine Astrée,
La premiere faveur que j'en receus jamais.
Que d'attraits, que d'appas vous rendoient adorable! 5
Que de traits, que de feux me vinrent enflamer!
Je ne verray jamais rien qui soit tant aimable,
Ni vous rien desormais qui puisse tant aimer.
Les charmes que l'Amour en vos beautez recelle,
Estoient plus que jamais puissans et dangereux; 10
O Dieux! qu'en ce moment mes yeux vous virent belle,
Et que vos yeux aussi me virent amoureux!
La rose ne luit point d'une grace pareille,
Lors que pleine d'amour elle rit au Soleil,
Et l'Orient n'a pas, quand l'Aube se reveille, 15
La face si brillante, et le teint si vermeil.
Cet objet qui pouvoit esmouvoir une souche,
Jettant par tant d'appas le feu dans mon esprit,
Me fit prendre un baiser sur vostre belle bouche,
Mais las! ce fut plustost le baiser qui me prit.20
Car il brusle en mes os, et va de veine en veine,
Portant le feu vengeur qui me va consumant,
Jamais rien ne m'a fait endurer tant de peine,
Ni causé dans mon coeur tant de contentement.
Mon ame sur ma lévre estoit lors toute entiere, 25
Pour savourer le miel qui sur la vostre estoit;
Mais en me retirant, elle resta derriere,
Tant de ce doux plaisir l'amorce l'arrestoit.
S'esgarant de ma bouche, elle entra dans la vostre,
Yvre de ce Nectar qui charmoit ma raison, 30
Et sans doute, elle prit une porte pour l'autre,
Et ne luy souvint plus quelle estoit sa maison.
Mes pleurs n'ont pû depuis fléchir cette infidelle,
A quitter un séjour qu'elle trouva si doux:
Et je suis en langueur sans repos, et sans elle,35
Et sans moy-mesme aussi lors que je suis sans vous.
Elle ne peut laisser ce lieu tant desirable,
Ce beau Temple où l'Amour est de tous adoré,
Pour entrer derechef en l'Enfer miserablé,
Où le Ciel a voulu qu'elle ait tant enduré.40
Mais vous, de ses desirs unique et belle Reine,
Où cette ame se plaist comme en son Paradis,
Faites qu'elle retourne, et que je la reprenne
Sur ces mesmes oeillets, où lors je la perdis.
Je confesse ma faute, au lieu de la défendre, 45
Et triste et repentant d'avoir trop entrepris,
Le baiser que je pris, je suis prest de le rendre,
Et me rendez aussi ce que vous m'avez pris.
Mais non, puis-que ce Dieu dont l'amorce m'enflame,
Veut bien que vous l'ayez, ne me la rendez point; 50
Mais souffrez que mon corps se rejoigne à mon ame,
Et ne separez pas ce que Nature a joint. (lines 1-52)
Tighe's poem prompted Thomas Moore's eight-line response "To Mrs. ----, On Her Beautiful Translation of Voiture's Kiss," published in The Poetical Works of the Late Thomas Little, Esq (1801):
How heav'nly was the poet's doom,
To breathe his spirit through a kiss;
And lose within so sweet a tomb
The trembling messenger of bliss!
And, ah! his soul return'd to feel5
That it again could ravished be;
For in the kiss that thou didst steal,
His life and soul have fled to thee!
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[2] EDITOR'S NOTE: Tighe quotes Romeo's line in 5.1.3 of Shakespeare's Romeo and Juliet. BACK